« L'homme qui veut s'instruire doit lire d'abord, et puis voyager pour rectifier ce qu'il a appris » (Giacomo Casanova)

“El hombre que quiere instruirse debe primero leer, y después viajar para rectificar lo que ha aprendido" (Giacomo Casanova)

mardi 7 février 2017

Reserva Santa Elena / Réserve Santa Elena

La nature est tout ce qu’on voit,
Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime.
Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit,
Tout ce que l’on sent en soi-même.

Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l’aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu’on la respecte en soi-même.

Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t’aime.
La vérité c’est ce qu’on croit
En la nature c’est toi-même

(George Sand, Poème à Aurore)

La naturaleza es todo lo que vemos,
Todo lo que queremos, todo lo que amamos.
Todo lo que sabemos, todo lo que creemos,
Todo lo que sentimos en uno mismo.

Ella es bella para el que la ve,
Ella es buena para el que la ama,
Ella es justa cuando se cree en ella
Y se respeta en uno mismo.

Mira el cielo, Él te ve,
Abraza la Tierra, Ella te ama.
La verdad es lo que creemos
En la naturaleza que eres tú mismo.

(George Sand, Poema a Aurora)

Il est temps pour nous de quitter Tarapoto (voilà un moment qu'on y est avec tous ces rebondissements !). Sous les conseils de Lenin, nous partons visiter la Reserva Santa Elena, une forêt inondable au carrefour des eaux du Rio Mayo et du Rio Romero. Lenin y a déjà tourné une vidéo de promotion du projet ; en y allant de sa part nous pourrions espérer une réduction.
Ya es hora de dejar Tarapoto atrás (¡nos ha costado!). Siguiendo los amables consejos de Lenin, nos dirigimos hacia la prometedora reserva Santa Elena, un bosque inundable en el cruce de las aguas del río Mayo y el río Romero. Lenin ya rodó ahí un vídeo para promocionar el proyecto; al ir de su parte nos espera un agradable recibimiento.

Nous arrivons à Rioja (toujours dans la province de San Martín) en combi, ces petits vans qui constituent le principal moyen de transport dans les villes et la campagne péruviennes, après deux heures de route. La nuit va bientôt tomber, nous nous rendons au poste de police pour savoir où nous pourrions camper. On nous oriente vers une sorte de "parc de divertissement" dont le propriétaire est un ancien de la police, il sera sûrement d'accord pour nous laisser occuper les jardins. On marche un bon moment, nous éloignant du centre ; le bitume laisse rapidement place aux chemins de terre. On trouve le parc mais il est fermé ! Un habitant nous conseille de ne pas nous éterniser par ici et on rebrousse chemin lorsqu'un homme nous interpelle : "Bonjour, si vous le souhaitez je possède une maison inoccupée en ce moment, vous pourriez y dormir à l'abri". On discute avec lui afin de mieux le cerner et de juger de l’honnêteté de sa proposition. Nous finissons par accepter ce coup de main bienvenu. Il passe chez lui, prend un trousseau de clé et nous emmène à une centaine de mètres de là, dans une maison délabrée et vide depuis quelques mois. Le doute s'empare de nous quant à la bonté de cet homme mystère. Au moins nous aurons un toit pour passer inaperçus et être à l'abri d'éventuelles précipitations. Il est tard, cette demeure aux allures de maison hantée ou de repère de dealers ne nous découragera pas à piquer un somme bien mérité !
Llegamos a Rioja (aún en la provincia de San Martín) en combi, estas furgonetas pequeñas que constituyen el principal transporte urbano e inter urbano peruano, tras dos horas de trayecto. Va a anochecer pronto, por lo que vamos directos a la comisaría para que nos digan dónde podríamos acampar. Nos indican a una especie de parque de juegos cuyo propietario es un policía retirado, por lo que estará seguramente de acuerdo en dejarnos ocupar sus jardines. Andamos un buen rato alejándonos del centro; el asfalto es rápidamente reemplazado por caminos de tierra. Y por fin encontramos el parque… ¡cerrado! Un paisano nos aconseja que no merodeemos por la zona, así que damos media vuelta y un hombre se nos acerca: “Buenas noches, si os interesa tengo en este momento una casa sin utilizar, podríais dormir bajo techo, si aceptáis”. Hablamos un rato para analizar a este curioso personaje y juzgar la honestidad de su propuesta. Acabamos aceptando aún algo recelosos; por lo que nos fijamos bien a dónde se va a por la llave del supuesto refugio, y le seguimos alerta. La casa está prácticamente en ruinas y completamente vacía y aunque no se puede ni cerrar por dentro, evitamos llamar la atención y estamos bajo techo, que no es poco. A pesar del ambiente de casa encantada o de guarida de narcotraficantes, ya es algo tarde,  así que conseguimos tener nuestro merecido descanso, gracias a la bondad (puesta en duda :( ) de este misterioso hombre.

La nuit se passe bien, nous remercions l'homme pour son aide désintéressée et partons au centre-ville pour prendre un moto-taxi jusqu'à la réserve naturelle. D’un air amusé, le conducteur attache tant bien que mal nos affaires à l'arrière. Marina s’interroge jusqu’à voir que des sous-vêtements pendent de son sac : oups… on fait comme on peut pour sécher nos affaires propres ! ^^ La campagne alterne entre des cultures variées et des boisements ayant résisté à l'avancée de l'homme.
Tras agradecer al chico por su ayuda desinteresada, regresamos al centro para coger un moto-taxi hasta la reserva natural. El conductor ata a duras penas nuestro equipaje en la parte de atrás y se le escapa una risa nerviosa. Marina le lanza una mirada interrogante y él señala el sujetador que tiene colgado de la mochila: Oups… ¡secamos la ropa lavada como podemos..! ^^ El paisaje alterna entre cultivos variados y zonas boscosas que resistieron el avance del hombre.

Nous n'avons pas suffisamment d'argent pour payer l'intégralité du montant au chauffeur, rendez-vous est donc pris pour qu'il nous récupère dans deux jours. Nous faisons connaissance avec les responsables et les guides de la réserve Santa Elena, très sympathiques. Les 1000 ha de cette réserve sont protégés par une association locale, qui organise des balades en barque à moteur sous forme de tourisme rural. Il n'y a pas foule car le projet existe depuis peu et n'est pas encore très connu. Le tourisme peine à se développer dans la région, notamment par manque de communication et de moyens. Nous indiquons que c'est Lenin qui nous envoie et notre balade en barque est planifiée au lendemain matin.
No tenemos suficiente dinero para pagar el moto-taxi así que quedamos en dos días para que nos venga a buscar. Conocemos a los responsables y a los guías de la reserva Santa Elena, muy simpáticos. Las 1000 Ha de esta reserva están protegidas por una asociación local que organiza paseos en barca en forma de turismo rural. Pero no hay turistas, no hace mucho que existe el proyecto y aún no es muy conocido. El turismo comienza apenas a desarrollarse en la región, sobre todo por falta de comunicación y de medios. Al decir que nos envía Lenin, nuestro paseo se programa para la mañana siguiente.


Entrée de la réserve Santa Elena 
Entrada de la reserva Santa Elena 


Daniel Llatas, un jeune de 17 ans passionné de nature nous présente un dépliant sur lequel figure un aperçu de l'extraordinaire richesse ornithologique du site, qui compte environ autant d'espèces d'oiseaux que la France entière !! On se détend dans les hamacs mais les armées de moustiques finissent par avoir raison de notre patience ! Nous sommes chez eux après tout. L'après-midi Auner, le président de l'association, nous emmène à quelques kilomètres de là : nous sommes invités au goûter de Noël des écoliers du hameau. On monte à trois sur la moto (baptême de moto original pour Marina), ce qui ne nous surprend plus beaucoup. Chocolat chaud et panettone aux fruits confits, c'est trop d'honneur :D Il fait lourd, on ne se croirait pas à une semaine de Noël ! Les enfants sont tout sourire au moment de recevoir leurs petits cadeaux sous le porche de la maison fabriquée en terre et en taule. Ca respire la simplicité et le bonheur par ici... D'autres ont l'air bien plus dubitatifs et pas vraiment habitués à être gâtés. On discute un long moment avec Daniel, le jeune guide de la réserve, particulièrement instruit et ambitieux. Une petite fille amoureuse des français en pince pour Valentin ^^ La maison appartient aux parents de Auner, qui nous invitent à dîner ce soir. Nous n'aurions jamais pu espérer un tel accueil. Riz, banane plantain, poulet (œufs pour Marina) et refresco maison : de vrais coqs en pâte.
Daniel Llatas, un joven de 17 años apasionado de la naturaleza, nos enseña un folleto que recoge la extraordinaria riqueza ornitológica del lugar, ¡casi tantas especies de aves como en toda Francia! Descansamos en las hamacas, pero los ejércitos de mosquitos nos acaban venciendo, ¡al fin y al cabo estamos en su territorio! Por la tarde, Auner, presidente de la asociación, nos lleva a algunos kilómetros de allí: nos invitan a la merienda navideña de los niños de la aldea. Nos montamos los 3 en una moto (¡Primer viaje en moto de Marina!), lo que en realidad ya no nos sorprende. Una taza de chocolate caliente y un trozo de panettone, qué honor :D Hace bochorno, no creemos que estemos a una semana de navidad! Los niños no pierden la sonrisa al recibir los pequeños regalos bajo el porche de la casa de barro, algunos parecen incluso dudar por la falta de costumbre de ser agasajados. Por aquí se respira la simplicidad de la felicidad. Hablamos largo rato con Daniel y nos impresiona enormemente lo instruido, interesado y ambicioso que es. Una joven enamorada de los franceses estaba coladita por Valentin ^^ La casa pertenece a los padres de Auner, quienes nos invitan a cenar esa noche. Nunca hubiéramos esperado tal recibimiento. Arroz, plátano verde, pollo (huevos para Marina) y refresco casero; ¡a cuerpo de rey!

Le goûter de Noël des enfants du village
La merienda de Navidad de los niños del pueblo




Daniel Llatas, jeune guide de la réserve
Daniel Llatas, talentoso guía de la reserva











Nous plantons la tente à l'entrée de la réserve et on nous met le bloc sanitaire à disposition. On se réveille vers 5 heures pour profiter du réveil de la jungle. Un bruit impressionnant retentit, à mi-chemin entre le souffle d'une tempête et le rugissement d'un tigre ! C'est l'heure où les singes hurleurs roux (Alouatta seniculus) sont les plus actifs, faisant retentir leur cri à un bon kilomètre à la ronde. Bien entendu, plus on s'enfonce dans la réserve et plus grandes sont les chances d'apercevoir des singes, mais nous avons opté pour le tour le plus court d'une durée de deux heures. Le bateau quitte le ponton d'embarcation vers 6h. Auner coupe rapidement les moteurs afin de nous laisser glisser sur les eaux claires dans le sens du courant.
Ponemos la tienda en la entrada de la reserva y nos abren los servicios higiénicos. Nos despertamos sobre las 5 a.m. para disfrutar del amanecer de la selva. Un ruido sobrecogedor nos sorprende, una mezcla entre vendaval y el rugido de un tigre nos pone los pelos de punta . Es la hora en la que los monos aulladores rojos (Alouatta seniculus) están más activos, hacen resonar su grito a más de un kilómetro a la redonda, ¡en marcha!. Comenzamos el paseo de dos horas a las 6 a.m., ilusionados, nos dejamos conducir por las aguas claras.

Nous sommes tout de suite envoûtés par la sérénité des lieux. La végétation est luxuriante mais laisse rapidement place à une grande zone plus ouverte traversée par des toucans, des loriots et d'innombrables autres espèces d'oiseaux. Nous voici spectateurs d'une symphonie que seule la nature est en mesure de nous offrir. Les singes hurleurs sont toujours affairés à leur vie sociale pour le moins bruyante ; nous nous rapprochons d'eux peu à peu. On entre à nouveau dans la forêt. Sur les berges la végétation rivalise d'originalité ; on observe notamment des arbres à échasses (palétuviers) et d'immenses renacos, ou "arbres qui marchent", dont les racines traversent littéralement la rivière pour gagner du terrain en se replantant sur la rive voisine ! Dans certaines régions de l'Amazonie, cet arbre aux racines très profondes symbolise l'esprit de l'homme de la forêt qui s'enracine dans la réalité à la recherche de son identité. Dans la tradition, le renaco renvoie également à l'égoïsme des hommes puisqu'il ne supporte aucune concurrence de la part des autres espèces végétales, qu'il s'empresse d'étouffer, d'où son surnom de matapalo ("tue-bâton").
Enseguida nos sentimos hechizamos por la serenidad que nos rodea. La vegetación es exuberante, pero pronto da lugar una gran zona más abierta donde atraviesan tucanes, oropéndolas, y muchas especies más. Somos unos simples espectadores de una sinfonía que sólo la naturaleza es capaz de ofrecernos. Los monos aulladores están ocupados en su bulliciosa vida social y, nosotros, nos vamos acercando poco a poco con los ojos como platos. Entramos de nuevo en el bosque, en las orillas la vegetación compite en originalidad; observamos sobre todo los árboles zancudos (mangles) e inmensos renacos o “árboles que caminan”, cuyas raíces atraviesan literalmente el río para ganar espacio ¡replantándose en la orilla vecina! En algunas regiones de la Amazonía, este árbol con raíces muy profundas simboliza el espíritu del hombre del bosque que se enraíza en la realidad en búsqueda de su identidad. En la tradición, el renaco recuerda al egoísmo de los hombres, pues no soporta la competencia de otras especies vegetales, apresurándose en asfixiarlas, de ahí su apodo de matapalo


Début de la balade à travers les méandres de la forêt inondée
Principio del paseo a través de los meandros del bosque inundable 



















Des airs de mangrove / Aspecto de manglar


Les pieds dans l'eau
Los pies en el agua










La chance est de notre côté, un ouistiti se pose sur une branche à quelques mètres de l'embarcation. Plus loin, nous percevons des mouvements dans la canopée : nous sommes épiés par des capucins qui évoluent à une trentaine de mètres au-dessus de nos têtes... Peu après, le silence est de mise, on ose à peine respirer... on devine des flashs couleur de feu à travers les branchages... un groupe de singes hurleurs comptant des adultes et des bébés ! Leur agilité est prodigieuse. Des mâles continuent de se faire entendre, le groupe ne semble pas du tout préoccupé par notre présence bien qu'il veille à garder ses distances. Pas tout à fait remis de nos émotions mais toujours aux aguets, nous surprenons l'atterrissage sur une branche d'un grand rapace noir à tête rouge. Il n'est qu'à trois ou quatre mètres de hauteur et le bateau passe près de lui mais il ne semble guère y prêter attention.
La suerte nos sonríe, un tití se posa sobre una rama a escasos metros de la embarcación. Más lejos, nos llama la atención el movimiento en las copas de los árboles, miramos atentamente: ¡unos capuchinos nos están espiando desplazándose  a unos treinta metros de nuestras cabezas!. Poco después se impone el silencio, no nos atrevemos a respirar si quiera… El guía señala al lateral y aparecen flashes de color fuego entre las ramas… un grupo de monos aulladores ¡adultos y crías! Su agilidad es prodigiosa. Los machos siguen haciéndose oír, el grupo no parece preocuparse lo más mínimo por nuestra presencia, aunque guardan las distancias. Aún con taquicardia  sin recuperarnos de nuestras emociones (pero siempre al acecho), nos sorprende el aterrizaje sobre una rama de una gran rapaz negra de cabeza roja. No está a más de 3 o 4 metros de altura y el barco pasa cerca de él pero no parece prestar la menor atención.
Ouistiti / Tití

























Urubu à tête jaune (Cathartes burrovianus), rapace charognard d'environ 1m60 d'envergure vivant dans les marais et les basses terres inondables / Aura sabanera ( Cathartes burrocianus), rapaz carroñera de aproximadamente 1m60 de envergadura. Vive en pantanos y tierras bajas inundables.




Ponton abandonné, ambiance pirates... / Pontón abandonado con ambiente pirata

Il est déjà temps de faire demi-tour et de redémarrer le moteur pour revenir à contre-courant... Difficile d'imaginer à quoi doit ressembler cette jungle si l'on avait continué à s'y enfoncer !
Ya toca dar media vuelta y encender el motor para regresar a contra-corriente… ¡Cuesta imaginar lo que veríamos en esta jungla de haber continuado río abajo!

Au retour, Valentin est surpris par un mouvement furtif dans l'eau, était-ce une loutre géante (Pteronura brasiliensis). Auner nous explique en effet que cette espèce est présente dans la réserve. Notre guide arrête ensuite l'embarcation et nous montre une tâche marron dans un arbre situé sur la berge, tout près de nous. "A votre avis, c'est un oiseau ou une feuille morte ?" Il nous faut scruter attentivement dans les moindres détails pour déceler la réponse, il s'agit bien d'un oiseau ! Auner le voit régulièrement perché sur cet arbre. Sa posture immobile, sa forme, sa couleur marron et ses tâches blanchâtres identiques à celles des feuilles mortes de l'arbre lui permettent de se fondre dans le décor et de passer ainsi totalement inaperçu, grandiose...
Un movimiento furtivo en el agua sorprende a Valentin, Auner explica que se trata de una nutria gigante (Pteronura brasiliensis). Detiene el motor, señala una mancha marrón en un árbol en la orilla muy cerca de nosotros y pregunta “¿Qué pensáis, es un pájaro o una hoja seca?”. Tenemos que mirar bien cada detalle para hallar la respuesta, ¡¡¡se trata de un pájaro!!! Auner lo ve regularmente escondido en este árbol. Su posición inmóvil, su forma, su color marrón y sus manchas blancas idénticas a las de las hojas muertas del árbol le permiten fundirse en el paisaje y pasar totalmente desapercibido, sin palabras…
La feuille... / La hoja...
... et l'oiseau !/ ...y ¡el pájaro!











Nous apercevons encore quelques singes malgré le bruit du moteur et regagnons finalement le ponton d'embarcation, l'esprit rêveur après une telle immersion. On vous laisse imaginer à quel point ces observations de singes sauvages sont pour nous l'accomplissement d'un véritable rêve d'enfance devenu réalité! :) Qu'il est difficile après cela d'imaginer leurs congénères enfermés dans un zoo...
Vemos aún algunos monos a pesar del ruido del motor y regresamos al pontón de la embarcación, con el espíritu soñador después de tal inmersión. Ya os imaginaréis hasta qué punto estas observaciones han sido un verdadero sueño hecho realidad… J
Qué duro es después de lo que acabamos de vivir, el imaginar a sus congéneres encerrados en un zoo…
Capucin en ombre chinoise / Capuchino en sombras chinas
Embarcadère / Embarcadero






Petit lézard... / Pequeño lagarto...
... déployant son fanon gulaire, une membrane de peau située sous la gorge
... desplegando su bolsa gular, una membrana de piel situada en la región cervical.




Voici une vidéo que nous avons trouvée sur internet pour vous donner un aperçu de loutres géantes et d'un singe hurleur roux :
Aquí os dejamos un vídeo que encontramos de nutrias gigantes y de un mono aullador rojo :

Et ci-dessous la page Facebook de la réserve, n’hésitez pas à la visiter si l’occasion se présente à vous, un vrai aradis !
Y a continuación la página de Facebook de la reserva, que no dudéis en visitar si la ocasión se presenta, es la misma definición de paraíso:

Enfin, la vidéo promotionnelle réalisée par Lenin, de belles images :
Finalmente, el vídeo divulgativo realizado por Lenin, con preciosas imágenes:

Grâce à Lenin, Auner nous fait une belle réduction. Nous pensions ensuite lui dire au revoir mais il nous a réservé une dernière surprise. Il nous emmène à nouveau chez ses parents puis nous traversons la route pour aller visiter les ateliers de transformation de la canne à sucre en panelas (pains de sucre) naturels et non raffinés :) Deux vieux messieurs nous présentent les cuves fumantes où baignent le précieux liquide sucré. Auner remplit un bol en coco pour nous faire goûter le jus de canne froid et chaud, quel délice !! A chaque fois que nous rendons le bol il le rempli à nouveau, l’occasion d’apprendre que si tu n’en veux plus il faut le rendre  mais à l’envers ! Nous les suivons ensuite dans le champ voisin où ils cultivent de nombreuses variétés de cannes. Ils sont passionnés et travaillent de manière artisanale, cet atelier construit il y a quelques années est une véritable fierté pour eux. Nous mesurons notre chance : combien de touristes ont la chance d'être accueillis de la sorte par des villageois, de manière purement désintéressée ?
Después de todo, pretendía no cobrarnos nada a cambio de dar a conocer el lugar y encima a la hora de despedirnos nos espera una última sorpresa. Nos lleva de nuevo a casa de sus padres y cruzamos la carretera para ir a visitar los talleres de transformación del azúcar de caña en panela (pan de azúcar) natural  sin refinar J Dos viejitos nos presentan los tanques humeantes donde almacenan su preciado líquido dulce. Auner llena un bol (una mitad de un coco), para que probemos el jugo de caña frío y caliente, ¡qué delicia! Al devolver el cuenco, nos lo volven a llenar! (Acabamos por aprender que cuando no quieres más hay que devolverlo boca-abajo). Nos guían a continuación hacia la chacra vecina donde cultivan numerosas variedades de cañas. Son unos apasionados y trabajan de manera artesanal, este taller construido hace ya muchos años es un verdadero orgullo para ellos. Nos damos cuenta de nuestra situación: ¿cuántos turistas tienen la suerte de ser acogidos por auténticos aldeanos de manera puramente desinteresada?

Atelier de tranformation de la canne à sucre en panelas
Taller de transformación de la caña de azúcar en panela


Dégustation du breuvage encore chaud :)
Degustación del brebaje aún caliente :)




Plantation de canne / Chacra de caña de azúcar


Un plant de yucca, dont le tubercule comestible est très utilisé en Amerique du Sud
Una planta de yuca, cuyo tubérculo comestible es muy utilizado en Latinoamérica























Nous remercions Auner puis repartons avec le chauffeur de moto-taxi qu'il a appelé, le même qu'à l'aller. Après quelques kilomètres, voilà que la moto tombe en panne. D'après lui un tuyau entre le moteur et le réservoir d'essence serait encrassé. Pas d'inquiétude, les gens sont débrouillards par ici ! Il entreprend d'aspirer à la bouche et de recracher les résidus qui obstruent. Autant vous dire qu'on se voyait mal l'aider sur ce coup là ! ^^ Nous voici finalement repartis pour arriver à bon port quelques minutes plus tard.

Agradecemos a Auner por todo y volvemos en el mismo moto-taxi. Después de algunos kilómetros, la moto se avería. Según él, un tubo entre el motor y el tanque de gasolina se atascó. No hay de qué preocuparse, la gente sabe arreglárselas muy bien aquí. ¡Se pone a absorber con su propia boca y a escupir los residuos que impedían el paso de la gasolina…! Alucinante. Hemos de reconocer que no nos veíamos ayudando en este caso… Finalmente conseguimos llegar a buen puerto.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire