« L'homme qui veut s'instruire doit lire d'abord, et puis voyager pour rectifier ce qu'il a appris » (Giacomo Casanova)

“El hombre que quiere instruirse debe primero leer, y después viajar para rectificar lo que ha aprendido" (Giacomo Casanova)

mardi 10 novembre 2015

Réserve naturelle El Angel / Reserva natural El Ángel

Le lendemain, départ en bus pour Otavalo. Malheureusement, nous sommes dimanche et le plus gros marché du pays a lieu tous les samedis. Il est tard à notre arrivée, nous cherchons où planter la tente. Le seul endroit qui fait l'affaire est un bois mais le terrain est en pente : la nuit sera mauvaise. Le matin départ pour la réserve écologique El Angel, qui s'étend sur 15700 hectares. Environ trois heures pour arriver au village et il s'avère que la réserve est encore à 15 km de marche...! Il y a bien des pick-ups qui font le trajet mais les prix sont trop élevés. Nous commençons à pied avant de trouver une voiture qui accepte de nous rapprocher. L'homme travaille au développement d'un tourisme communautaire dans le secteur. Cela sera pour le moins utile car à l'heure actuelle, la signalétique est à revoir et la desserte également.

Al día siguiente, salimos en bus en dirección a Otavalo.  Desafortunadamente es domingo, y el mayor mercado del país tiene lugar los sábados. Ya es de noche así que directamente buscamos dónde plantar la tienda. El único lugar aceptable es un bosque pero en pendiente: vamos a pasar una mala noche. 

Por la mañana vamos directamente a la reserva ecológica El Ángel, con una extensión de 15 700 hectáreas. Aproximadamente 3 horas para llegar al pueblo y al parecer la reserva se encuentra todavía a 15 km...! Hay camionetas que se ofrecen a llevarnos, pero por un precio desorbitado. Las rechazamos y comenzamos a pie y pronto un coche acepta acercarnos. El conductor trabaja por el desarrollo de un turismo comunitario en el territorio, lo que resulta bien útil puesto que, actualmente, la señalización y la conexión de transporte deja mucho que desear.


Nous arrivons à l'accueil de la réserve vers 13h, beaucoup plus tard que nous l'espérions. Il nous a fallu monter à pied pendant plus d'une heure après que la voiture nous ait déposés. L'employé du ministère de l'environnement nous donne peu de renseignements mais nous offre deux patates froides qui feront office de repas. Il n'est même pas capable de nous indiquer clairement où commence le sentier de randonnée. Nous continuons donc jusqu'à une intersection ; à 500 mètres sur la droite, des éco-lodges dont nous a parlé le gardien. Ne voulant pas faire fausse route, nous continuons tout droit, encore et encore.


Llegamos a la entrada de la reserva sobre las 13 h, mucho más tarde de lo esperado. Hemos tenido que subir a pie durante más de una hora desde donde el coche nos depositó. Roemos la información que podemos del empleado del Ministerio del Medioambiente, que amablemente nos ofrece las patatas cocidas que le sobraron de su almerzo (que suponen, a su vez, el nuestro). No es capaz de indicarnos claramente el inicio el sendero, por lo que nosotros continuamos el camino hasta llegar a una intersección, a 500 metros a la derecha están los eco-lodges que nos describió el guardia. Para no equivocarnos, seguimos todo recto, y seguimos, y seguimos.


Des barbelés de part et d'autre continennent les troupeaux de vaches mais aucun sentier balisé en vue. Les arbres de la réserve sont pourtant là, quelques mètres en surplomb. Par dépit  et en raison de l'heure avancée, nous décidons non sans regret de traverser une pâture pour atteindre la forêt miniature tant attendue. Les arbres qui la composent appartiennent à l'espèce Espeletia pycnophylla. Ils ressemblent à de petits palmiers aux feuilles incroyablement épaisses et duveteuses. On ne les trouve qu'ici en Equateur, mais l'espèce est également présente au Venezuela et en Colombie. A leur pied, des plantes piquantes et beaucoup de trous en raison des nombreux touradons (touffes d'herbes hautes) qui jonchent le sol. Le milieu est très humide et apprécié des pumas concolor, renards de Magellan, belettes à longue queue, lapins du Brésil (ou Tapeti), reptiles, etc. Certains endroits de la réserve sont également occupés par le paresseux d’Hoffmann, le capucin à front blanc, le condor des Andes, le coati à nez blanc, le Pécari à collier, une espèce d'antilope très rare (Mazama rufina) ou encore des colibris et autres oiseaux multicolores.
L'impression claire d'être sur une autre planète nous envahit. Dommage que le temps nous manque (d'autant plus que la progression est complexe en raison des fourrés, des plantes épineuses et du terrain accidenté) et que nous ne puissions pas profiter du sentier officiel.


Espeletia pycnophylla

Camouflé/ Camuflado




















El alambre de espino a ambos lados del camino retienen los rebaños de vacas, pero ni rastro de un sendero señalizado. Y sin embargo, ahí están los árboles de la reserva, a algunos metros subiendo la ladera. Por frustración y dada la hora, decidimos sin pesar atravesar los pastos para alcanzar el tan esperado bosque en miniatura. Los árboles que lo componen pertenecen a la especie Espeletia pycnophylla. Parecen pequeñas palmeras con hojas asombrosamente espesas, mullidas y aterciopeladas. En Ecuador, sólo se encuentran aquí; pero la especie también está presente en Venezuela y Colombia. A sus pies, plantas espinosas y muchos agujeros, generados por altas matas de hierba que cubren el suelo. El medio es muy húmedo e invita a pumas, zorros colorados, comadrejas de cola larga o andinas, tapetís o conejos brasileños, reptiles, etc. en algunos lugares de la reserva se encuentra también  el perezoso didáctilo de Hoffmann, el capuchino de frente blanca, el cóndor de los Andes, el pecarí de collar, una especie de antílope muy rara (Mazama rufina) así como colibrís y  otras aves multicolores.
Nos invade una clara sensación de estar en otro planeta. Es una lástima estar escasos de tiempo, sumado a la compleja progresión de matorrales, plantas espinosas y el terreno accidentado, y que no pudiéramos disfrutar del sendero oficial.

L'homme à l'accueil nous avait indiqué qu'un groupe de touristes repartait à 16 heures en bus. Nous arrivons au bus vers 16 heures 20, juste avant leur départ ! Ce sont des suisses et des allemands accompagnés d'un guide équatorien. Ils acceptent volontiers de nous ramener jusqu'à la route Panaméricaine, qui se trouve sur leur route. Dans le petit bus rempli de touristes, nous nous sentons observés par habitants, sensation étrange à laquelle nous ne sommes pas habitués (d'habitude c'est plutót l'inverse). Nous les envions toutefois de leur parcours encadré par un guide qui connaît le pays comme sa poche. Les veinards descendront une rivière amazonienne avant de se rendre aux Galapagos : l'argent a parfois du bon ! Nous sommes de retour à 21 heures à Quito alors que nous pensions repasser par Otavalo puis voir des lagunes volcaniques et glaciaires : il est rare de pouvoir faire tout ce que l'on souhaite dans ce genre de voyage.

El hombre de la entrada nos advirtió que un grupo de turistas regresaría a las 16h en bus. Demasiado tarde, nos lamentamos pesarosos, nos toca la vuelta también a pie... pero al llegar no lo creemos, nos frotamos bien los ojos para comprobar que efectivamente el bus sigue ahí! Son las 16h20, llegamos justo antes de la salida! Se trata de suizos y alemanes acompañados de un guía ecuatoriano. Aceptan encantados acercarnos hasta la carretera Panamericana, que les queda de camino. En el pequeño bus turístico, nos sentimos observados por los habitantes, extraña sensación a la que no estamos habituados (suele ser más bien a la inversa). Envidiamos su recorrido guiado por un nativo que conoce su país como la palma de su mano, los suertudos van a descender un río amazónico antes de dirigirse a las Galápagos: el dinero a veces da la felicidad! A las 21h ya estamos de vuelta en Quito, mientras que inicialmente pensábamos regresar a Otavalo para visitar las lagunas de origen volcánico y glaciar : raramente puede uno hacer todo lo que se propone en este tipo de viajes. 

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