« L'homme qui veut s'instruire doit lire d'abord, et puis voyager pour rectifier ce qu'il a appris » (Giacomo Casanova)

“El hombre que quiere instruirse debe primero leer, y después viajar para rectificar lo que ha aprendido" (Giacomo Casanova)

jeudi 12 octobre 2017

En route pour Cajamarca ! / De camino a Cajamarca

"Sans or on vit, sans eau on meurt" (mouvement de mobilisation citoyenne à Celendín)
"Sin oro se vive, sin agua se muere"

12 décembre 2015 
12 de diciembre 2015

Pour repartir de Rioja, on tente de faire du stop sous un soleil de plomb. Ca ne fonctionne pas, il semble que nous ne soyons pas sur le bon axe routier...! (l'occasion de préciser que dans les pays que nous visitons il n'y a pas autant de routes qu'en Europe, et aucun autoroute :)

Para dejar Rioja, intentamos hacer autostop bajo un sol abrasador. Con poco éxito, parece que no estamos en la carretera adecuada..! Cabe especificar que en los países que visitamos, no hay tantas carreteras como en Europa, y ninguna autopista :)

Street art, Rioja 


On opte finalement pour un combi pour atteindre Nueva Cajamarca, pas loin d'ici. Ce village est traversé par une grande avenue qui fourmille de véhicules et de boutiques, étals et autres vendeurs ambulants. On déguste un jus de canne à sucre extrait à l'arrière d'une moto-remorque, Valentin est devenu accro depuis la visite de l'exploitation ce matin !
Finalmente optamos por un combi para alcanzar Nueva Cajamarca, cerca de aquí. Este pueblo está atravesado por una gran avenida con vehículos y escaparates pululando y puestos y otros vendedores ambulantes. Degustamos un jugo de azúcar de caña extraído en la parte trasera de una moto-remolque, ¡Valentin se ha vuelto adicto desde la visita de la explotación esta mañana!

Vendeur ambulant de jus de canne à sucre 
Vendedor ambulante de jugo de caña de azúcar 
Il nous faut marcher un moment avant d'atteindre la sortie du village où nous commençons à faire du stop au niveau d'un feu rouge. Il y a beaucoup de trafic mais comme souvent, la plupart des gens semble se déplacer sur de courtes distances. Nous devenons l'attraction du coin, certains entament la discussion avec nous depuis leur moto-taxi ou leur voiture, d'autres vont jusqu'à nous lancer quelques pièces d’un air amusé alors que nous n'avons rien demandé ^^
Tenemos que caminar un largo rato hasta alcanzar la salida del pueblo donde empezamos a hacer dedo, a la altura de un semáforo. Hay mucho tráfico, pero como de costumbre, la mayoría de la gente parece desplazarse cortas distancias. Pronto nos convertimos en el centro de atención, algunos nos dan conversación desde sus moto-taxis o sus coches, otros llegan incluso a lanzarnos monedas entre carcajadas, sin que nosotros hubiéramos pedido nada...  ^^

Le soleil décline, Valentin propose de démarcher les conducteurs des camions stationnés à proximité. Marina demande à un conducteur accompagné de son fils et il accepte de nous emmener. Seul hic, il n'y a plus de place en cabine avec eux et nous devrons nous contenter d'une place en "couchette", c'est-à-dire allongés sur la cargaison de sacs de charbon !
El sol comienza a descender, Valentin propone hacer una prospección más directa, con los camiones estacionados cerca de aquí. Marina, colorada, pregunta un conductor acompañado de su hijo y acepta llevarnos. Pequeña contrariedad, no tiene espacio en la cabina y debemos contentarnos con una plaza en un camastro, es decir, ¡tumbados sobre la carga de sacos de carbón!

Séance d'autostop sous le soleil de fin de journée  
Sesión de autostop bajo el sol de última hora 

Le camion à remorque qui accepte de nous emmener...
El camión que acepta llevarnos... 

... sur la cargaison de sacs de charbon ! 
...sobre la carga de carbón!

... sur la cargaison de sacs de charbon ! 
...sobre la carga de carbón!
Finalement on n'est pas si mal, avec de l'air frais, des réserves de nourriture et un beau ciel étoilé. Nous traversons une vaste plaine avant d'attaquer la montagne boisée de l'Alto Mayo, comme à l'aller. Les heures passent et la température chute peu à peu mais il en faut plus pour décourager Marina dans son sommeil :)
En realidad, no estamos tan mal, con aire fresco, con algo de sustento y un bonito cielo estrellado. 

Nous dégustons des tamales (semoule de maïs fourrée à la viande ou aux olives et cuite dans une feuille de maïs ou de bananier) et des  humitas (semoule de maïs cuite sucrée ou salée cuite dans une feuille également) 
Probamos los tamales (pasta de maíz rellena de carne o aceitunas y asada en una hoja de maíz o de platanero) y humitas (pasta de maíz cocinada salada o dulce también en una hoja)

Tous les endroits sont bons pour se reposer un peu
Cualquier lugar vale para descansar
Le camionneur nous dépose à Pedro Ruiz vers minuit. Peu enclins à camper ici, nous décidons de continuer l'autostop. Rapidement un camion s'arrête, la chance est avec nous ! Du moins nous le pensions jusqu'à ce que le copilote nous demande si on a l'intention de payer pour aller jusqu'à Chachapoyas avec eux... On décline l'offre et le camion redémarre avant de s'arrêter quelques mètres plus loin. Les deux gaillards ont dû discuter et revenir sur leur décision car ils nous font monter à bord. Ils s'avèrent finalement très sympas et avides d'informations sur notre périple et nos pays d'origine, globalement très méconnus de la plupart des gens rencontrés jusqu'à présent. Comme souvent, le football européen s'avère et en particulier le championnat espagnol sont une thématique idéale pour briser la glace. Comme quoi des mecs qui courent après un ballon peuvent parfois avoir une réelle utilité sociale pour les voyageurs ! Le camion est gigantesque et flambant neuf, un mastodonte International qui tranche avec les véhicules que nous croisons depuis un mois et demi.
El camionero nos deja en Pedro Ruiz sobre medianoche. Poco convencidos a acampar aquí, decidimos continuar con el auto-stop. En seguida se detiene un camión, ¡¡¡la suerte está de nuestra parte!!! Por lo menos eso creímos, hasta que el copiloto nos pregunta si tenemos la intención de pagar para ir hasta Chachapoyas con ellos... Rechazamos la oferta y el camión arranca para detenerse de nuevo a escasos metros. Los dos hombretones debieron de discutir y echarse atrás, porque nos invitaron a subir a bordo :) Al final resultaron ser súper simpáticos y ávidos de información sobre nuestro periplo y nuestros países de origen, en general muy desconocidos por la mayor parte de la gente que nos hemos encontrado hasta hoy. Como de costumbre, el football europeo y en particular, la liga española, resultan ser temas infalibles para romper el hielo. Y pensar que unos tíos corriendo detrás de un balón pueden a menudo ser de gran utilidad social para los viajeros... El camión es gigantesco y resplandecientemente nuevo, un mastodonte Interntional que contrasta con los vehículos que nos hemos cruzado durante mes y medio.

Les deux compères nous déposent sur une petite place publique où nous plantons la tente pour la seconde fois du voyage. Il est deux heures du matin et la nuit sera courte car en plus de l'habituelle lumière matinale, un collectif en grève s'est regroupé pour manifester à côté de nous ! Après quelques pâtisseries, un tour dans le centre historique et un bon repas au restaurant végétarien que nous connaissons déjà, nous ne trouvons pas de combis pour poursuivre notre route. Epuisés, nous dormons sur un banc au beau milieu de la place publique. Grâce aux lampadaires et aux trublions nocturnes un peu éméchés, la nuit n'est guère plus réparatrice que la précédente... Demain sera un autre jour !
Los dos hokmbres nos dejaron en una pequeña plaza pública donde plantamos la tienda por segunda vez en este viaje. Son las dos de la madrugada y la noche será corta puesto que además de la usual luz matinal, nos despertamos entre gritos y escándalos... ¡un grupo de personas se han puesto a manifestarse a nuestro lado! Tras algunos pastelitos para levantar el ánimo, una vuelta por el centro histórico y un plato delicioso en un restaurnte vegetarino ya conocido, no conseguimos encontrar un combi para proseguir nuestra ruta. Agotados, nos acabamos durmiendo en un banco en medio y medio de la plaza pública. Gracias a las resplandecientes farolas  y a los alborotos nocturnos agravados por el alcohol,  esta noche es incluso menos reparadora que la anterior.... ¡Mañana será otro día!

Bien décidés à quitter définitivement Chachapoyas, nous nous rendons de bon matin à la station-service située à la sortie de la ville. Marina démarche les conducteurs qui font le plein d'essence et trouve rapidement un gros camion-benne dont le conducteur accepte de nous déposer plus bas dans la vallée, pile devant un magnifique étal de fruits tropicaux, l'occasion pour nous de découvrir de nouveaux fruits.
Ya decididos a dejar Chachapoyas atrás definitivamente, nos vamos de buena mañana a la gasolinera situada a las afueras de la ciudad. Le toca a Marina rondar a los conductores que van a llenar los depósitos y rápidamente encuentra un gran camión de descarga cuyo conductor acepta depositarnos valle abajo, justo delnte de un exhuberante puesto de frutas tropicales, ocasión que aprovechamos para degustar por primera vez nuevas y jugosas frutas, cuyos nombre desgraciadamente no llegamos a anotar...


Un trajet un peu tape-cul en camion benne
Trayecto golpea-culos en camión volquete

Un magnifique étal de fruits à large dominante tropicale
Magnifico puesto de frutas sobre todo tropicales
Nous voici au bord de la rivière Utcubamba, il fait très chaud et les rares voitures qui passent ne s'arrêtent pas. Faute de mieux on se rabat sur un taxi, une voiture break remplie de passagers et dont le toit croule sous les bagages coincées dans un filet. Plus loin, le chauffeur grimpe une piste caillouteuse en lacets et très escarpée (c'est un euphémisme !) pour déposer un client dans un village à flan de montagne près des ruines de Kuélap.
Pues aquí nos encontramos, al borde del río Utcunbamba, hace un calor sofocantes y los escasos vehículos que circulan, no se detienen. A falta de algo mejor, nos conformamos con un taxi, un vehículo familiar lleno de pasajeros con el techo hundido bajo el peso de los equipajes encajados sujetos bajo una red. Más lejos, el conductor asciende por una pista serpenteante pedregosa e inquietantemente empinada para dejar a un  cliente en un pueblo en la ladera de una montaña cerca de las ruinas de Kuélap, para redescender poco después...

Terminus à Yerbabuena (littéralement "bonne herbe"), pile le jour du marché hebdomadaire. Le village est en effervescence, la foule se dispute les enchères d'un vendeur de tapis et chacun fait ses provisions pour nourrir sa famille ou son bétail. 
Última parada: ¡Yerbabuena! Justo llegamos el día del mercado semanal. El pueblo está en ebullición, la multitud se disputa en una subasta callejera de un vendedor de alfombras (desde el interior de su propio remolque), y cada uno adquiere sus provisiones para alimentar a la familia o ganado. 

Rapidement, nous comprenons qu'il sera difficile de trouver des places dans un combis pour quitter le village car ces derniers sont pris d'assaut et les sièges réservés. Arrive le moment fatidique où Valentin tombe dans un traquenard : ni une ni deux et le voici attablé dans un bar miteux en compagnie d'une bande d'amis champions du lever de coude, ronds comme des queues de pelle ! La compréhension réciproque est pour le moins laborieuse mais ils ont le sens de l'accueil et enchaînent les tournées. Difficile de s'extirper de cette situation tandis que Marina commence à désespérer dans ses recherches de taxi. La serveuse est adorable et redouble de patience (ce n'est même pas sa boutique elle rend juste service à quelqu'un), elle aide Valentin à s'extirper de l'apéro et conseille Marina dans ses recherches tout en supportant les remarques des clients éméchés. Finalement un combi peut nous prendre mais gonfle les prix, si bien que nous hésitons jusqu'à ce qu'un homme pressé de partir insiste pour nous aider à payer. Dépassés par les événements, nous n'avons même pas pensé à immortaliser notre escale à Yerbabuena. Toujours est-il que nous parvenons finalement à rejoindre Leimebamba en passant à nouveau par une piste poussiéreuse. Comme souvent, on improvise complètement notre itinéraire et celui-ci ne doit pas être très prisé des touristes !
Enseguida nos damos cuenta de que nos va a resultar difícil encontrar plazas en un  combi para salir de la ciudad pues son asaltados y están ya reservados previamente. Y llega el momento fatídico en el que Valentin cae en una emboscada... Le sientan en una mesa en un bar cochambroso en compañía de un grupo de amigos (como diría mi amiga Gemma: ¡más cocidos que los langostinos!). El entendimiento entre ambas parte resulta cuanto menos laborioso, pero tienen un sincero sentimiento hospitalario y las rondas se suceden... Valentin es incapaz de salir de esa situación, mientras Marina ya se desespera en su búsqueda infructífera de taxis... La camarera del bar es adorable y llena de paciencia (ni siquiera es su local, está haciendo un favor al dueño), ayuda a Valentin a huir del convite, da consejos a Marina sobre el transporte mientras soporta los comentarios de la clientela achispada....
Por fin un combi nos puede llevar, pero infla los precios y, mientras dudamos y debatimos las opciones, un hombre apurado insiste en ayudarnos a pagar nuestra parte para salir cuanto antes. Desbordados por los acontecimientos, no llegamos ni a pensar en inmortalizar la escala en Yerbabuena. Esta situación se alarga hasta que por fin alcanzamos Leimebamba pasando de nuevo por una pista polvorienta. Como ya es costumbre, improvisamos completamente nuestro itinerario y éste no debe de ser muy preciado por los turistas...!

NIÑA HOMBRE DEL SACO

La jolie église située sur la place centrale de Leymebamba
La bonita Iglesia situada en la plaza central de Leymebamba

Sapin de Noël en bouteilles plastique sur la place du village : un exemple de do it yourself original et esthétique !
Árbol de Navidad de botellas de plástico en la plaza del pueblo: ¡ejemplo de do it yourself  original y artístico!
C'est parti pour une séance de stop à la sortie du village. Echec total, personne ne semble quitter cet endroit et on finit donc par se faire une raison à la tombée de la nuit. On réserve deux places dans un combi qui partira à 22 heures en direction de Celendín. En attendant nous prenons plaisir à observer la place centrale du village le plus animé que nous ayons vu jusqu'à présent. Chacun vaque à ses occupations ; entre les fidèles qui se rendent à la messe du soir, les répétitions du groupe de musique et de la chorale, la vendeuse ambulante d'œufs de cailles installée au coin de la place avec son bébé dans les bras, un vieillard pied nu qui fait les cent pas en parlant tout seul, les enfants qui se courent après, l'animation de ce petit village reculé fait plaisir à voir.
Ahora toca un nueva sesión de autostop a la salida del pueblo. Fracaso absoluto. Nadie parece salir de este lugar  y nos acabamos resignando al caer la noche. Reservamos dos plazas en un combi que saldrá las 22h en dirección a Celendín. Mientras tanto, nos deleitamos observando el bullicio de la plaza central del pueblo más animado que hemos visto hasta ahora. Cada uno está a lo suyo, entre los fieles que se dirigen a las misa de noche ,los ensayos del grupo de música y del coro, la vendedora ambulante de huevos de codorniz asentada en la esquina de la plaza con su bebé en brazos, un pobre anciano descalzo que camina de un lado para otro entre susurros que nadie escucha, los niños que se persiguen entre carcajadas y gritos... la animación de este pequeño y recóndito pueblo resulta agradable de observar.

Le combi arrive en retard et comme toujours il est rapidement plein à craquer. Valentin atterrit sur un siège strapontin sans se douter qu'il s'agira sans doute du trajet le plus éprouvant de notre voyage. Pour atteindre Celendín, dernière étape avant Cajamarca, il faut emprunter une piste chaotique qui serpente comme nulle autre. Il fait nuit et nous avons cruellement besoin de sommeil mais il nous est impossible de dormir ni même d'admirer la vue, que nous imaginons vertigineuse par endroits. Il nous faudra plus de six heures pour parcourir les 144 kilomètres qui séparent Leimebamba de Celendín !!! Dire que certains passagers et conducteurs effectuent ce trajet régulièrement, voilà une pensée qui aide à relativiser notre peine.
El combillega con retraso y como siempre, rápidamente se satura por completo. Valentin aterriza en un asiento plegable sin percatarse de que se tratará sin duda alguna del trayecto más extenuante de nuestro viaje. Para alcanzar Celendín, última etapa antes de Cajamarca, hemos de tomar una pista caótica que serpentea como ninguna otra. Es de noche y sentimos una necesidad impetuosa de descansar, pero nos es imposible dormir y ni siquiera de admirar el paisaje, que imaginamos vertiginosa por lugares. ¡¡¡Nos harán falta más de 6 horas para recorrer los 144 kilómetros que separan Leimebamba de Celendín!!! Cabe destacar que algunos pasajeros y conductores efectúan este trayecto regularmente, pequeño pensamiento que ayuda a relativizar nuestra desgracia.

Zig-Zag serait un euphémisme... ^^ Plus de 6 heures pour parcourir 144 km !
Zig-zag sería un eufemismo.... ¡Más de 6 horas para recorrer 144 km!
Nous arrivons à Celendín vers quatre heures du matin, exténués. Le village est tristement connu pour sa lutte acharnée contre l'implantation d'une mine d'or par une société d'exploitation du Colorado (la face cachée du "rêve américain" ?). Car une mine ça crée de l'emploi et ça rapporte gros à quelques chefs de fil de la corruption, mais ça exproprie les communautés locales et ça épuise et pollue la plus vitale des ressources : l'eau. En 2012, cinq manifestants ont été tués par la police (dont un adolescent de 16 ans), payant de leur vie ce combat contre l'or. "Ironie de l’Histoire, en 1533, dans la ville même de Cajamarca, les conquistadors espagnols réclamaient aux Incas une chambre remplie d’or en échange de la vie de leur empereur Atahualpa. Après avoir reçu le colossal trésor, les conquistadors ont tué l’empereur. Aujourd’hui, les Cajamarquinos paient une nouvelle fois de leur vie pour ce métal précieux" (extrait de l'article suivant : https://reporterre.net/L-eau-ou-l-or-Au-Perou-la-lutte-des-peuples-contre-des-mines-devastatrices).
Llegamos a Celendín sobre las 4 de la madrugada, agotados. El pueblo res tristemente conocidos por su lucha encarnada contra la implantación de una mina de oro por una sociedad de explotación de El Colorado (¿la cara oculta del "sueño americano?"). Una mina crea empleo, y 

Nous marchons jusqu'à la sortie du village en direction de Cajamarca et repérons une station-service, point stratégique par excellence pour qui voyage a dedo, comprenez "à doigt". A notre arrivée une camionnette fait le plein et nous demandons aux deux hommes s'ils peuvent nous déposer à Cajamarca. Ils acceptent tout de suite et nous montons dans la benne vide. Accentué par la vitesse du véhicule, le vent souffle à nous glacer jusqu'à l'os. Malgré l'aubaine de trouver une vieille couverture en laine dans la benne, nous grelottons et claquons des dents comme jamais. Peu à peu, le ciel étoilé laisse la place à l'aube que nous attendions tant. Bénis soient les premiers rayons du soleil qui pointe à l'horizon !! En cours de route un autre passager se joint à nous ; les chauffeurs le connaissent-ils ou acceptent-ils gracieusement tous les autostoppeurs qui se présentent ? Plus nous descendons et plus le paysage devient verdoyant et pâturé. Deux heures et demi plus tard, nous arrivons à Cajamarca où une surprise nous attend : pour la première fois du voyage les conducteurs nous demandent de leur payer (chèrement) le trajet. Voilà donc la réponse à notre précédente question. Pas de chance pour eux, nous n'avons plus un sou en poche et ils doivent quand à eux se presser pour aller au travail. Nous les gratifions d'un simple remerciement et de nos trois derniers soles avant de laisser derrière nous leur esprit mercantile.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire